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Le gouvernement de la sécurité: domination sécuritaire des régimes arabes et perspectives de démocratisation

Posted: mai 17th, 2011 | Author: | Filed under: Traduction(s) | Commentaires fermés sur Le gouvernement de la sécurité: domination sécuritaire des régimes arabes et perspectives de démocratisation

un manifestant portant la plaque d'entrée du bâtiment central de la police politique égyptienne, après son pillage en mars 2011

Je traduit ici un texte de Mouin Rabbani, un chercheur jordanien (je crois, mais peut-être qu’il est palestinien). Le texte a été publié au départ dans Perspectives, un journal sur le Moyen-Orient publié par l’antenne libanaise d’une fondation écologiste allemande. Non, je ne dévore pas tous les journaux d’ONGs qui publient sur le Moyen-Orient. L’article a été repris par Jadaliyya, un formidable blog collaboratif publiant, en anglais et en arabe, des textes d’analyse sur les pays arabes. Si vous lisez l’anglais, je vous conseille d’aller voir, c’est une vraie mine d’or. En l’occurence, ce texte parle des moukhabarat (مخابرات, qui veut dire « renseignement« ), le petit nom qu’on utilise pour parler des services secrets des pays arabes, et de leur rôle politique fondamental, avec en perspective les révoltes actuelles. Comme d’habitude, mes notes sont entre crochets. Comme d’habitude encore, si ce texte est maladroitement écrit, c’est de ma faute, et pas de celle de l’auteur 🙂

Le gouvernement de la sécurité: domination sécuritaire des régimes arabes et perspectives de démocratisation, par Mouin Rabbani

Une des caractéristiques les plus intéressantes de la vague de soulèvements et de manifestations qui traverse actuellement le monde arabe est l’absence générale des forces armées dans les efforts tentés par les régimes en place pour vaincre ces menaces populaires à leurs règnes autocratiques. Même en Lybie, où la révolte a pris un tour indubitablement militaire et où le régime de Khadaffi doit, en plus,  faire face à une intervention extérieure, l’armée régulière ne s’est pas illustrée comme un acteur majeur.

Quand des hautes sphères de l’armée ont joué un rôle important, comme en Égypte, en Tunisie ou au Yémen, elles ont plutôt agi contre les dirigeants les ayant nommés plutôt qu’en leur faveur. Non pas qu’elles se seraient éloigné des politiques et des intérêts des dirigeants existants, mais, partageant la vision du monde des dictateurs et faisant partie des réseaux de fidélité étendus créés par les pouvoirs depuis des décennies, elles ont choisi de préserver le régime.

On ne peut pas expliquer cette réalité d’une manière simple et unique. En prenant garde à ne pas trop simplifier des situations très différentes, on peut néanmoins dire que cette réalité a beaucoup à voir avec le processus de développement suivi par beaucoup d’états arabes après leurs indépendances acquises dans le prolongement de la Seconde Guerre Mondiale.

Pendant les années 50, 60 et 70, les tentatives de changements de régime, couronnées de succès ou non, étaient monnaie courante dans le monde arabe, particulièrement si on compare avec les décennies postérieures. Contrairement aux mouvements de masse de 2011, les acteurs principaux de ces tentatives étaient généralement des révolutionnaires armés menant des mouvements de libération nationaux ou des officiers s’emparant du pouvoir avec des coups d’états. Au fil du temps, les milieux militaires vont donc se retrouver, soit à contrôler l’état, soit à acquérir un pouvoir et une influence énorme en vertu de leur rôle face aux ennemis extérieurs et aux insurgés locaux. De plus, le contexte de la Guerre Froide va amener les États-Unis comme l’URSS à renforcer les armées de leurs clients étatiques respectifs, ainsi que leurs officiers de confiance au sein de ces armées, accentuant encore leur rôle dans les orientations politiques et pratiques des états.

Par conséquent, quand les souverains d’Égypte [en 1952], d’Irak [en 1958], du Yémen [en 1962] et de Libye [par Khadaffi en 1969] furent renversés, ils furent invariablement remplacés par des gouvernements issus de l’armée. D’une manière tout aussi frappante, quand le parti Baas [parti nationaliste arabe socialisant jouant un rôle central en Syrie et en Irak, le parti de al-Assad et de Saddam Hussein. En arabe, « بعث » (ba’as) veut dire « renaissance« ] prit le pouvoir en 1963, ce fut l’œuvre de son Comité Militaire plutôt que de sa branche civile, ce qui créa une lignée de leaders issus de l’armée. La montée du parti Baas en Irak, d’abord en 1963 puis en 1968, fut, de la même manière, l’œuvre d’un général, Ahmad Hasan al-Bakr [président jusqu’en 1979, viré poliment par son vice-président Saddam Hussein].

Quand la période de transformation post-indépendance commence à s’apaiser, le rôle de l’armée change profondément. A la fin des années 1970, pratiquement tous les états arabes sont gouvernés soit par un officier, soit par un monarque sous l’influence de nombreuses poitrines décorées ayant survécu un grand nombre de tentatives de putschs ou de rébellions armées.  Profondément conscients, et pour cause, du fait qu’une carrière militaire fournit un excellent tremplin vers une prise de pouvoir politique, les dirigeants vont se lancer dans des manœuvres déterminées, et généralement efficaces, afin de neutraliser les forces armées, et plus particulièrement les officiers et les corps d’élites, comme l’armée de l’air. Les activités des partis politiques au sein de l’armée sont donc interdites, on ne permet plus aux officiers de rentrer dans tout parti qui ne serait pas le parti unique de l’état, et la hiérarchie de l’armée se peuple de personnes de confiance plutôt que de professionnels accomplis.

En parallèle, les régimes arabes vont progressivement devenir de plus en plus autocratiques, avec une base politique de plus en plus restreinte, et une répartition du pouvoir politique qui va graduellement se resserrer autour de bases familiales, tribales, sectaires et/ou géographiques. Qualifier la Syrie des Assad de régime Alaouite [branche du chiisme présente surtout en Irak. C’est la religion des al-Assad qui gouvernent actuellement la Syrie] ou l’Irak de Saddam de régime de Tikrit [ville moyenne du nord de l’Irak dont venait Saddam Hussein] serait certainement réducteur, mais dans les deux cas, le parti Baas n’est presque plus rien d’autre qu’un réseau de fidélités symboliques sans rôle politique réel dans la vie politique du pays.

Pour ce type de dirigeants, une armée de conscrits représentant la réalité démographique de la société plutôt que celle de ses dirigeants est tout autant une menace qu’un instrument de contrôle, et n’est pas vue comme étant particulièrement fiable en cas de confrontation avec une opposition intérieure généralisée. Sous cet aspect, ces régimes sont donc fondamentalement différents des juntes militaires d’Amérique Latine autant que des états à parti unique du bloc soviétique. Le besoin, pour ces dirigeants arabes, d’un pouvoir sans limites va devenir particulièrement aigu avec la vieillesse, quand ils vont commencer à échafauder des projets de succession prétendant échapper à toute contrainte, qu’elle soit constitutionnelle ou physique (décès y compris).

Le contrôle de la population a toujours été une priorité des régimes arabes, mais le processus décrit plus haut, si on y ajoute les difficultés et les inégalités socio-économiques issues des politiques néo-libérales mises en place, va abaisser largement le seuil de tolérance à l’opposition et à la critique. Sécurité nationale et préservation du régime deviennent des synonymes, et ce particulièrement avec la fin de la Guerre Froide et les débuts de la normalisation israélo-arabe. L’existence de gardes prétoriennes issues des foyers de soutien du régime et de forces de police et de renseignement avec des pouvoirs étendus n’est, bien sûr, pas neuve, mais atteint des niveaux jamais vu, même en comparaison avec la situation précédente.

A tel point que durant les vingt ou trente dernières années, les services de renseignement (moukhabarat) sont devenus les arbitres de la vie politique, des unités spéciales de la police comme le SSD [services de renseignement tunisien] en Tunisie ou le SSI [de son nom arabe «  مباحث أمن الدولة » (mabahith amn al-dawla), « services de sécurité de l’état« , police politique égyptienne, dissoute dans le sillage de la révolution en 2011. Ses bâtiments du Caire ont été pillés en mars, comme l’illustre la photo en tête de l’article.] en Égypte faisant respecter leurs ordres. Le résultat, c’est un déplacement visible du pouvoir, du Ministère de la Défense au Ministère de l’Intérieur.

Les milieux militaires conservent bien évidemment une influence importante, particulièrement sur le plan économique, et restent au centre des réseaux de partage du pouvoir. Mais leur rôle politique et pratique au sein du gouvernement a clairement décliné tandis que celui de l’appareil sécuritaire intérieur augmentait. En 1970, le chef d’état -major de l’armée et le Ministre de la Défense étaient les figures politiques les plus connues. En 2010, ils ont été largement remplacés par le Ministre de l’Intérieur et par le chef des service de renseignement.

De plus, au sein des forces armées, l’influence du haut commandement traditionnel a plutôt diminué, cette fois sous l’influence des diverses gardes, qu’elles soient nationales, présidentielles, républicaines ou royales. Ces formations sont en général composées d’unités venant de foyers de soutien du chef de l’état, sont souvent commandées par un de ses fils ou de ses proches, et bénéficient d’avantages énormes en termes de moyens, d’équipement et d’entraînement, et disposent de privilèges spéciaux. Ces unités sont souvent les seules forces de combat réelles de beaucoup d’états arabes. Leur rôle principal étant la protection du régime contre les menaces internes plus que la défense de la nation, ces unités sont en général déployées aux alentours de la capital plutôt qu’aux frontières.

Ces changements bénéficient principalement aux milieux locaux de la sécurité intérieure et à leurs nombreux services. Leurs ressources financières et humaines ont atteint des niveaux sans précédent, jusqu’à leur donner une présence dans tous les domaines de la vie de la nation, de la vie citoyenne et même, dans de nombreuses situations, de la vie quotidienne. Ces services ont aussi eu un impact profondément corrupteur sur la société dans son ensemble.

Tout d’abord, ils agissent en-dehors de tout contrôle légal, avec carte blanche pour faire tout ce qu’ils souhaitent, n’importe quand et n’importe où, sans même un semblant ou une illusion de transparence ou de contrôle extérieur. Existant pour maintenir l’ordre légal, les services de sécurité intérieure tirent précisément leur pouvoir de leur possibilité d’agir sans avoir à se préoccuper de la loi.

Bien que ces services soient, à raison, célèbres pour leurs actes de tortures, leur pratique de l’enlèvement et la violation de pratiquement tous les droits ayant été un jour établis, leurs activités ne se limitent pas à arrêter des dissident-e-s et à infiltrer les réseaux de l’opposition. Ils approuvent ou non des nominations de juges ou de généraux, nomment des rédacteurs en chef et des doyens d’université, truquent des élections, font passer des lois, contrôlent les médias totalement, même si ce n’est qu’officieux, canalisent les partis politiques, les syndicats et les associations et rédigent même les prières du vendredi. Tout ça avec en tête la loyauté et l’obéissance plutôt que l’intégrité et le professionnalisme. Dans certains états, ils exercent une influence lourde et visible sur les aspects les plus anodins de la vie publique; dans d’autres, ils sont, par comparaison, moins invasifs, mais n’en exercent pas moins leur contrôle, jouant tout aussi parfaitement leur rôle d’arbitres finaux de ce qui est interdit ou autorisé. Dans les faits, le moukhabarat est tout à la fois autorité judiciaire suprême, président du Parlement, premier ministre, maire, président d’université, rédacteur en chef et même autorité religieuse.

Au final, aucun notable public ou privé ne peut ignorer régulièrement les conseils de l’appareil de la sécurité intérieure sans perdre son poste, et même les autocrates les plus efficaces prennent des risques en n’écoutant pas les opinions de leurs chefs de la sécurité. Il est dans la nature profonde des états sécuritaires que la nation, l’état, et le citoyen deviennent des marionnettes de l’appareil sécuritaire, qui joue un rôle similaire à celui de l’électorat dans les démocraties.

Les services de sécurité intérieure exercent aussi une influence profondément corruptrice à un niveau plus fondamental. D’une manière systématique, plutôt que de limiter leurs activités à la surveillance, l’infiltration et la neutralisation de toutes les menaces supposées ou réelles pesant sur ce qu’ils pensent être la sécurité, ils cherchent à intégrer en leur sein chaque être humain, pour les soumettre plutôt que pour leur utilité réelle. Dans une région ou la procédure administrative la plus banale (obtenir un passeport, créer une entreprise, s’inscrire à l’université, devenir fonctionnaire, …) nécessite en général un certificat de bonne conduite et une vérification de sécurité, les opportunités de recrutement sont omniprésentes pour les services de sécurité, et elles sont utilisées au maximum. Rassembler plus d’informations (généralement inutiles) sur les collègues, les ami-e-s, la famille et les étranger-e-s que ce qu’une pièce remplie de superordinateurs pourrait traiter sert à rappeler au public qu’il est constamment surveillé, et dénoncé, de très près. Du point de vue du moukhabarat, un-e citoyen-ne fiable est un citoyen-ne effrayé-e d’être trahi-e par ses proches, ses ami-e-s ou ses collègues.

L’état sécuritaire du monde arabe est donc, presque littéralement, un état policier. Même quand des parlements élus et d’autres pratiques démocratiques existent, elles restent subordonnées à la volonté du complexe sécuritaire. Les agences de sécurité contrôlent et vérifient le travail des autorités judiciaires, législatives et exécutives, plutôt que d’être contrôlées par elles. On rend des comptes au moukhabarat, le moukhabarat ne rend des comptes à personne.

Comme tant d’autres caractéristiques des états arabes contemporains, le rôle de plus en plus important joué par l’appareil sécuritaire reflète tout autant des priorités étrangères que des priorités nationales: l’Occident a en effet toujours préféré les états arabes dotés de forces de sécurité intérieure solides sur ceux disposant d’armées puissantes, et a agi en fonction de cette préférence. Les ‘transferts’ [transferts extra-judiciaires de prisonniers pratiqués par la CIA dans les années 90. Les fameux « vols secrets de la CIA« , ni plus ni moins qu’une délocalisation de la torture.] ne sont qu’un exemple du fait que les relations les plus proches et les plus productives qu’ont formé les puissance de l’Ouest  dans la région ont en général été avec le moukhabarat. Au XXème siècle, les généraux de l’armée de l’air étaient les relations à entretenir; au XXIème, ce sont les Omar Suleimans [chef d’un des services de renseignement égyptien au moment de la révolution, une certaine frange du régime voulait le coller à la succession de Moubarak] et les Mohammed Dahlans [chef de la force sécuritaire de l’Autorité Palestinienne à Gaza jusqu’en 2007. Le Hamas s’est soulevé à Gaza contre une tentative de coup d’état de sa part financée par la CIA. Tortionnaire et corrompu.] qui sont les partenaires privilégiés, les interlocuteurs et les successeurs politiques dans la région. Plus connu sous le nom de « boucher de Bahreïn« , Ian Henderson [mercenaire tortureur britannique, qui s’est illustré au Kenya et à Bahreïn dans les années 90] n’est qu’un exemple particulièrement vicieux de ce contexte global.

Paradoxalement, cette reconfiguration sécuritaire des régimes arabes s’est aussi révélée être une faiblesse durant les événements récents. Les services de sécurité sont très adroits à manier la matraque et le chantage et jouent un rôle clé dans la neutralisation des groupes et des réseaux de l’opposition, mais ils ne sont pas des instruments adaptés pour vaincre une rébellion généralisée. En Tunisie, comme plus tard en Égypte, ces services ont été tout simplement dépassé par une vague d’humanité et n’ont pas eu les ressources nécessaires pour faire de pays entiers des prisons. De plus, dans ces deux cas, l’armée régulière, logiquement inquiète que sa cohérence interne ne survive pas aux bains de sang qui auraient été nécessaires pour venir en aide aux dirigeants en difficulté, a refusé de se déployer.

Il est plus difficile de le démontrer, mais l’intransigeance des services de sécurité et leur peur de toute réforme, aussi réduite soit-elle, a aussi contribué à amener leurs sujets sur une voie plus révolutionnaire. Les soulèvements internes renforcent très souvent le rôle des forces de sécurité dans les décisions politiques et solidifient, tout du moins au début, la position des éléments dirigeants les plus jusqu’au-boutistes. La Tunisie et l’Égypte n’ont pas fait exception à cette règle, au grand dam de Ben Ali et de Moubarak.

Le rôle central de l’armée dans la transition (et sa volonté de la contrôler, dans le cas de l’Égypte), bien qu’étant plus motivé par une volonté de préserver le régime que de le transformer, pourrait néanmoins annoncer une nouvelle ère de domination militaire. Au minimum, l’association de l’influence de l’armée et de l’agitation populaire a infligé aux appareil sécuritaire internes un coup dont ils ne se remettront probablement pas de sitôt. Les relations et les rivalités entre les services de renseignement et l’armée ne sont pas très bien étudiées, mais les milieux militaires vont très probablement utiliser leurs nouveaux pouvoir pour régler quelques comptes.

De la même manière, en Libye et au Yémen, ce sont les unités d’élites qui défendent le droit des vieux leaders à régner jusqu’à la fin des temps, tandis que l’armée régulière est paralysée par des désertions massives. Cela dit, comme dans le cas de toute analyse, il serait trop simpliste de voir ces observations comme des lois naturelles devant nécessairement s’appliquer dans tout le monde arabe.

Renverser les dictateurs était probablement la partie la plus simple: les mois et les années à venir vont voir des luttes, encore plus massives peut-être, éclater pour empêcher qu’un autocrate ne chasse l’autre. L’élément déterminant de cette équation ne sera pas la tenue d’élections libres, parce que ce genre d’élections peut avoir lieu dans de multiples configurations. Le future de la région et de ses états sera plutôt décidée par le secteur sécuritaire. Les questions principales sont celles-ci: le SSI égyptien et les organisations similaires seront-elles réellement supprimées sans être recréées sous un autre nom ? Les logiques des organes de sécurité interne seront-elles changées pour mettre l’accent sur la sécurité nationale plutôt que sur la survie du régime ? Et enfin, est-ce que les services de sécurité seront transformés de manière à être réellement placés sous la responsabilité du parlement et de la justice ?

Mais la bataille la plus importante sera probablement celle des relations entre la société civile et l’armée. Est-ce que les forces armées vont utiliser leurs nouveaux pouvoirs et leur rôle symbolique retrouvé pour reprendre le contrôle de l’état, ou vont-elles être transformées en instrument se plaçant au service de gouvernements choisis démocratiquement ou réellement représentatifs ? Il est trop tôt pour faire des prédictions pertinentes à ce sujet, mais la situation égyptienne (évidemment d’une importance cruciale  pour le reste de la région), semble nous montrer que celles et ceux qui ont renversé Moubarak ont conscience des enjeux et sont prêt à défendre leurs positions. Ce n’est qu’en cas de réussite que le slogan « L’armée et le peuple ne font qu’un » passera de l’imagination à la réalité.


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